Du marketing bancaire à l’accompagnement à la transition écologique, comment j’ai basculé ?

Après des études en économie et finance à SCPO Paris, je débute une première carrière en tant que cadre bancaire où je ne me reconnais pas. Je comprends très tôt ce que signifie le “désalignement” !
A 32 ans, j’entreprends une reconversion professionnelle plutôt atypique puisque je conjugue l’expression artistique, avec la création d’une école de théâtre, et l’obtention d’un Master en coaching à l’Université Paris 8.
Par la suite, je renoue avec ma passion pour le cheval en me formant à l’équicoaching et à la médiation animale.

Portée par ce nouvel alignement avec mes aspirations profondes, je créé en 2012 la société ARTIS Coaching, dédiée à la psychologie managériale en entreprise. Une expérience très enrichissante avec de belles rencontres.

Printemps 2023, j’emménage au manoir de Braugnac, dans le Périgord Vert. Un environnement arboré très paisible. Je partage ce coin de nature avec de nombreux animaux : oiseaux, mulots et loirs, chevreuils et lapins, renards, chèvres et moutons…

Ma conscience écologique est d’abord née d’une conscience éthique animale…

Progressivement, mes lectures me font comprendre de manière détaillée les liens qu’il y a entre les sols, l’agriculture, l’alimentation, la santé humaine, la biodiversité…

Je me passionne pour tous ces sujets : je lis de plus en plus, je rejoins des réseaux sur LinkedIn, j’apprends en écoutant des experts sur les sujets de l’énergie, du réchauffement climatique, de la biodiversité, du cycle de l’eau etc….

Plus ma connaissance augmente et plus ma conscience écologique se réveille, avec une envie dévorante d’en savoir toujours plus et de faire bouger les choses.

A ce moment-là, des débats ont vu le jour avec mon entourage et un clivage s’est installé. Moment douloureux parce que j’avais le sentiment d’être incomprise et de passer pour une « rabat-joie »… J’ai donc cessé de parler de ce sujet.
Ne plus me sentir alignée avec certaines personnes de mon entourage personnel, familial et professionnel, me sentir comme une étrangère, ça fait un drôle d’effet !

Ce passage de niveau de conscience est venu « déclasser » la perception que je me faisais de mes missions en entreprise : subitement, les formations en management et en communication perdent leur rang dans mes priorités.
Il y avait une autre urgence : celle de l’habitabilité de la Terre, de la redirection des modèles économiques, de la transition vers un nouveau modèle de vie en société…

Sur le plan émotionnel, je suis passée par toutes les phases de la courbe du changement : inquiétude, impuissance, culpabilité, agacement, incompréhension, sentiment de solitude et d’exclusion, tristesse, découragement… Plusieurs mois, peut-être même plusieurs années.

Et puis, grâce aux discussions que j’ai pu mener avec les nouvelles personnes dont j’avais fait la connaissance au travers des lectures, webinars, ateliers etc.… j’ai, jour après jour, commencé à imaginer que j’étais capable d’arrêter mon métier tel que je le pratiquais, pour faire quelque chose de différent et lui redonner plus de sens.

Aucun doute possible : il fallait basculer !